La dignité de la vie humaine avant la naissance dans l'Ancien Testament
Dès les premières pages de la Genèse, la vie apparaît comme un don sacré de Dieu, fruit de son souffle créateur et reflet de son image. L’être humain n’est pas une simple matière biologique qui se développe, mais une créature voulue, appelée et connue de Dieu avant même sa venue au monde. Cette conviction, omniprésente dans l’Ancien Testament, fonde l’idée que la dignité de la personne ne dépend pas de son âge, de ses capacités ou de sa visibilité : elle est inhérente à son être, dès la conception.
Certains passages bibliques affirment que Dieu agit déjà dans le sein maternel, il façonne et regarde la personne dès avant sa naissance. Le psalmiste proclame ainsi :
« C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère » (Psaume 139,13, AELF ).
Le prophète Jérémie, de son côté, reçoit cette parole :
« Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré » (Jérémie 1,5, AELF ).
Ces versets et bien d’autres révèlent que, pour la Bible, la vie humaine ne commence pas à la naissance mais avant : dans l’intimité du sein maternel, dans ce lieu caché où Dieu lui-même œuvre et appelle à l’existence.
C’est pourquoi, même en l’absence d’un interdit explicite concernant l’avortement, l’ensemble du message biblique invite à une attitude de respect, de protection et de révérence envers la vie humaine dès son origine. L’histoire des patriarches, les lois mosaïques, les psaumes, la littérature sapientiale et les oracles prophétiques convergent tous vers une même affirmation : la vie est un don de Dieu, confié à notre responsabilité, et appelé à être accueilli, protégé et aimé dès le sein maternel. Ainsi, la Bible va bien au-delà du simple interdit (donner la mort), mais elle est un véritable hymne à la vie et à la vie dès la conception dans le sein maternel dont les passages les plus évocateurs vont être analysés ici.
I. La vie est un don dès le commencement. Les fondements du respect de la vie dans le Pentateuque*.
*le Pentateuque regroupe les 5 premiers livres de la Bible : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome. Ces livres posent les fondements de l’histoire du Salut.
1. L’homme et la femme, image de Dieu : le fondement théologique du principe de respect de la vie dès la conception
Le point de départ de toute réflexion biblique sur la vie humaine se trouve dans les premières pages de la Genèse. Avant toute loi, avant tout commandement, avant même l’histoire d’Israël, la Bible établit une vérité fondamentale : l’homme et la femme sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.
« Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit et leur dit : “Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la.” »
— Genèse 1,27-28 (
AELF
)
Cette déclaration constitue le fondement anthropologique et moral de toute vision biblique de la personne humaine. Dire que l’homme est « à l’image de Dieu » signifie plusieurs choses essentielles :
- Il est voulu : l’homme n’est pas un produit du hasard, mais le fruit d’un projet libre et bienveillant de Dieu.
- Il est unique : chaque être humain reflète, d’une manière mystérieuse, quelque chose du Créateur lui-même.
- Il est inviolable : toucher à la vie humaine, c’est porter atteinte à ce reflet divin.
Dès lors, le respect de la vie ne se fonde pas sur des critères extérieurs (âge, taille, autonomie, compétences, capacité à raisonner), mais sur une valeur intrinsèque : chaque vie humaine, dès le moment où elle commence, porte cette empreinte divine.
Cette idée se renforce encore dans le deuxième récit de la création, qui décrit l’acte par lequel Dieu donne vie à l’homme :
« Le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. »
— Genèse 2,7 (
AELF
)
Le souffle de vie ne vient pas d’un processus purement naturel : il est directement insufflé par Dieu. C’est ce souffle qui confère à l’être humain sa dignité incomparable. Et ce souffle, la tradition chrétienne considère qu’il accompagne l’homme dès son commencement.
Ainsi, même à l’état embryonnaire — quand la vie est encore invisible aux yeux humains — elle est déjà ce lieu où Dieu agit, où Dieu appelle, où Dieu se donne.
C’est précisément sur cette vérité que s’appuie la tradition chrétienne pour affirmer que la vie doit être respectée dès le sein maternel. Car si l’être humain est image de Dieu, il n’existe pas un seuil à partir duquel il le devient : il l’est dès l’instant où sa vie commence. La dignité humaine n’apparaît pas progressivement : elle est pleine et entière dès l’origine.
Cette logique apparaît déjà dans la suite du récit biblique. La fécondité est présentée non comme un accident biologique, mais comme un acte bénit par Dieu :
« Dieu les bénit et leur dit : “Soyez féconds et multipliez-vous.” »
— Genèse 1,28 (
AELF
)
Donner la vie, accueillir la vie, protéger la vie : ces trois dimensions sont étroitement liées à l’image de Dieu en l’homme. La vie humaine n’est jamais banale : elle est toujours un signe de l’alliance entre Dieu et l’humanité.
2. L’Exode : une protection juridique de la vie avant la naissance ?
Dans l’Exode, le respect de la vie prend un visage concret, notamment à travers les récits de l’oppression en Égypte. Le Pharaon ordonne d’éliminer les enfants mâles dès leur naissance, un geste qui cherche à interrompre le dessein de Dieu sur son peuple :
« Tout fils qui naîtra, jetez-le dans le Nil ! Mais laissez vivre toutes les filles. »
— Exode 1,22 (
AELF
)
Face à cet ordre injuste, les sages-femmes refusent d’obéir :
« Les sages-femmes craignirent Dieu : elles ne firent pas ce que leur avait dit le roi d’Égypte et laissèrent les garçons vivre. »
— Exode 1,17 (
AELF
)
Leur geste courageux devient un signe prophétique : craindre Dieu, c’est choisir la vie. Dieu lui-même approuve leur décision et les bénit : « Dieu accorda ses bienfaits aux sages-femmes » (Ex 1,20).
Le livre de l’Exode contient aussi un passage juridique particulièrement significatif. Il ne parle pas explicitement d’avortement, mais reconnaît la gravité d’un préjudice causé à une femme enceinte et à son enfant :
« Si des hommes, en se battant, heurtent une femme enceinte et que celle-ci accouche prématurément sans qu’un autre malheur n’arrive, le coupable paiera l’indemnité imposée par le mari, avec l’accord des juges. Mais s’il arrive malheur, tu paieras vie pour vie. »
— Exode 21,22-23 (
AELF
)
Ce texte est unique en son genre dans l’Ancien Testament, car il évoque la mort prématurée d’un être humain dans le sein de sa mère, établit un principe juridique clair : la vie qui se développe dans le sein maternel a une valeur, et une responsabilité existe envers cette vie. L’enfant à naître entre ici dans le champ de la justice humaine.
3. Le Décalogue : la protection de la vie est un principe universel
Le cœur de la Loi mosaïque se trouve dans le Décalogue, et son sixième commandement est sans équivoque, répété dans deux passages différents :
« Tu ne commettras pas de meurtre. »
— Exode 20,13 (
AELF
)
« Tu ne commettras pas de meurtre. »
— Deutéronome 5,17 (
AELF
)
Ce commandement — parfois traduit plus littéralement par « Tu ne tueras pas l’innocent » — est inconditionnel. Il exprime une loi universelle : toute vie humaine, parce qu’elle est image de Dieu, doit être protégée. Toute vie humaine, en tant que don de Dieu, doit être protégée. La tradition chrétienne, à partir de ce texte, a toujours compris que l’interdiction de tuer s’applique aussi à l’enfant dans le sein maternel.
Le Deutéronome développe cette idée : choisir d’obéir à Dieu, c’est choisir la vie elle-même et inversement.
« Je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur… Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance. »
— Deutéronome 30,15-19 (
AELF
)
Cette exhortation ne se limite pas à la survie biologique : elle exprime un appel spirituel profond. Dieu veut la vie de l’homme dans toutes ses dimensions. Ce texte donne à la protection de la vie une dimension spirituelle : choisir la vie, c’est choisir Dieu. Or cette vie, la Bible nous le rappelle sans cesse, commence dès le tout premier instant où Dieu appelle à l’existence.
Même si les commandements donnés par Dieu s’adressaient à Israël, chacun a une portée qui va au-delà de la nation hébraïque. Les valeurs qu’ils promeuvent peuvent s’appliquer à toute l’humanité, sous toutes les latitudes et à toutes les périodes de l’histoire et ont une portée universelle.
II. Dieu agit dans le sein maternel : la sagesse et les Psaumes
Si la Genèse et le Pentateuque posent les bases théologiques du respect de la vie dès la conception, les Psaumes et la littérature sapientiale vont plus loin en développant la dimension spirituelle, intime et personnelle de la vie dans le sein de la mère. Ces livres révèlent que Dieu ne se contente pas de donner la vie : il façonne chaque être humain dans le secret du sein maternel, le connaît avant même qu’il n’existe et l’appelle à une vocation unique.
1. Le psaume 139 : Dieu est artisan de la vie dès le commencement
Parmi tous les textes bibliques, ces versets Psaume 139 sont un des passages les plus profonds de la Bible sur la valeur sacrée de la vie prénatale. Dieu y est décrit comme un artisan délicat, attentifs aux moindres détails du développement humain.
« C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis : étonnantes sont tes œuvres, toute mon âme le sait.
Mes os n’étaient pas cachés pour toi quand j’étais façonné dans le secret,
modelé aux entrailles de la terre.
J’étais encore inachevé, tu me voyais ; sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits, recensés avant qu’un seul ne soit ! »
— Psaume 139,13-16 (
AELF
)
Ces versets sont d’une force extraordinaire. Ils contiennent plusieurs affirmations fondamentales :
- Dieu agit activement dès le sein maternel : « tu m’as tissé ». L’embryon n’est pas un simple amas de cellules : il est une œuvre divine.
- La vie prénatale a déjà une valeur et une identité : « Mes os n’étaient pas cachés pour toi quand j’étais façonné dans le secret ». Dieu voit ce que l’homme ne voit pas encore.
- Le projet de Dieu précède l’existence visible : « Sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits, recensés avant qu’un seul ne soit ! ». Chaque vie est voulue, connue et aimée avant même d’exister.
Ce psaume montre que, dans la perspective biblique, il n’y a pas de rupture entre l’embryon et la personne : dès le sein maternel, Dieu se comporte envers l’enfant à naître comme envers une personne pleinement digne de son amour.
2. Le psaume 21 : “Dès le ventre de ma mère, tu es mon Dieu”
Un autre psaume, plus discret mais tout aussi puissant, souligne la présence de Dieu depuis les premiers instants de l’existence :
« C’est toi qui m’as tiré du ventre de ma mère,
qui m’a mis en sûreté entre ses bras.
A toi je fus confié dès ma naissance ; dès le ventre de ma mère, tu es mon Dieu. »
— Psaume 22,10-11 (
AELF
)
Ici, l’auteur du psaume révèle une vérité bouleversante : l’alliance entre Dieu et l’homme commence avant même la naissance. L’enfant n’a pas encore vu la lumière du jour, mais il est déjà en relation avec Dieu, il vit déjà sous son regard et dans sa protection.
Cette idée rejoint une conviction centrale de la théologie biblique : l’être humain ne “devient” pas sujet de l’amour de Dieu, il l’est depuis toujours. Dès le ventre maternel, il appartient à Dieu, il est appelé par Dieu, il compte pour Dieu.
3. Le livre de la Sagesse : Salomon rappelle la dignité de toute vie humaine
La littérature sapientiale, en particulier le Livre de la Sagesse, apporte un éclairage complémentaire. De façon poétique, le roi Salomon y relate sa venue au monde :
« Moi aussi, je suis un mortel, pareil à tous, descendant du premier homme façonné à partir de la terre ; au ventre d’une mère, j’ai été sculpté dans la chair, jusqu’au dixième mois, j’ai pris consistance dans le sang, à partir de la semence virile et du plaisir, compagnon du sommeil. Moi aussi, en naissant, j’ai aspiré l’air commun, je suis tombé sur la même terre où tous ont à souffrir ; et mon premier cri, comme pour tous, ce fut des pleurs.»
— Sagesse 7,1-3 (
AELF
)
Ce texte a une portée anthropologique universelle : tous les êtres humains, même les plus puissants ou les plus sages, partagent la même origine humble et fragile. Même Salomon, roi d’Israël et figure de la sagesse, a commencé son existence dans la vulnérabilité du sein maternel. La dignité humaine ne dépend ni du statut, ni des capacités, ni du développement : elle est présente dès l’instant où la vie commence.
4. Job 10 : Dieu, créateur attentif dès le commencement
Le livre de Job, pourtant centré sur la souffrance, contient lui aussi une méditation évocatrice sur l’origine de la vie :
« Tes mains m’ont façonné, créé, de toutes pièces, et tu voudrais me détruire ! Souviens-toi : tu m’as pétri comme l’argile, et tu me ramènerais à la poussière ! Ne m’as-tu pas versé comme lait, et fait prendre comme fromage ? De peau et de chair tu m’as vêtu, d’os et de nerfs tu m’as tissé. Tu m’as donné vie et amour, veillant sur mon souffle avec sollicitude. »
— Job 10,8-12 (
AELF
)
La métaphore de la gestation utilisée ici est très concrète : Dieu n’est pas spectateur du processus biologique et de la croissance spirituelle, il s’en désigne lui-même comme l’auteur et l’artisan. Ce passage ressemble aux versets des deux psaumes cités plus haut. Job reconnaît que la vie n’est pas un produit anonyme de la nature, mais un chef-d’œuvre divin.
On pourrait même aller plus loin en disant que ce passage suggère que la vie intra-utérine a symboliquement plus de valeur que la vie adulte aux yeux de Dieu : Job rappelle à Dieu la valeur qu’il avait pour Lui dans le sein maternel pour l’incliner à le secourir dans sa détresse présente. Il semble lui dire : “puisque j’ai été un petit enfant dans le sein maternel, que tu m’as façonné de tes mains, ne délaisse pas l’œuvre que tu as commencé et viens à mon secours aujourd’hui.” Comme si le petit enfant dans le sein maternel bénéficiait de toutes les mansuétudes divines, là où l’adulte doit faire acte de contrition et d’humilité pour attirer la bonté divine.
III. La voix des prophètes : appelés dès le sein maternel
Si les Psaumes et les textes sapientiaux expriment l’action intime de Dieu dans le mystère de la vie prénatale, les livres prophétiques vont encore plus loin : ils montrent que Dieu connaît et peut appeller certaines personnes à une mission avant même leur naissance. Ce choix divin, antérieur à toute action ou mérite humain, révèle la valeur absolue de la vie dès son commencement.
1. Jérémie : « Avant de te façonner, je te connaissais »
Parmi les textes les plus explicites de toute la Bible sur ce sujet, l’appel du prophète Jérémie est une référence incontournable.
« La parole du Seigneur me fut adressée :
« Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. » »
— Jérémie 1,4-5 (
AELF
)
Ces versets sont riches d’enseignements :
- « Avant même de te façonner, je te connaissais » : Dieu est à l’œuvre avant même le processus biologique. Nous existons dans la pensée de Dieu avant même d’exister. Notre existence est voulue par Lui avant que nos parents aient désiré (ou non) notre existence. Ainsi, la valeur de chaque personne ne repose pas sur un projet parental, mais sur Dieu lui-même qui nous a attendu.
- « Je t’ai consacré » : cette vie a une vocation, une mission, une signification. Dieu a un projet pour chacun de nous, et personne ne peut dire ce qu’il, ni s’autoriser à y mettre fin ou à le contrôler.
Ce passage ne parle pas seulement de Jérémie : il révèle la manière dont Dieu considère chaque être humain. La vie, dès ses débuts, n’est jamais neutre ni anonyme : elle est déjà connue, voulue, appelée par Lui.
2. Isaïe : « Le Seigneur m’a appelé dès le ventre de ma mère »
Isaïe exprime la même vérité en des termes similaires, décrivant sa vocation prophétique comme antérieure à sa naissance :
« J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom.»
— Isaïe 49,1 (
AELF
)
Dans la Bible, « prononcer le nom » signifie reconnaître l’identité et confier une mission. Or, Dieu le fait dès les entrailles maternelles. Cela signifie que, dans le regard de Dieu, la personne existe déjà dans toute sa dignité bien avant d’apparaître aux yeux du monde.
Ce texte fait partie du deuxième chant du Serviteur d’Isaïe, que la tradition chrétienne appliquera plus tard au Christ lui-même. Il souligne que l’histoire de chaque vie humaine commence dans le cœur de Dieu, avant la naissance.
De la même manière, Samson est consacré par Dieu dès avant sa naissance : « Cet enfant sera consacré à Dieu dès le sein maternel. »
— Juges 13,3-5 ( AELF )
L’enfant est consacré à Dieu dès le sein maternel, ce qui signifie que sa vocation et sa dignité précèdent sa naissance.
Conclusion
Cette vision biblique de la vie avant la naissance, que nous venons d’explorer, a des conséquences profondes. Elle invite à reconnaître que toute vie humaine est sacrée dès la fécondation. Elle nous rappelle que l’embryon n’est pas une “chose” ou un “amas de cellules”, mais un être humain porteur d’une dignité qui dépasse toute définition biologique. Elle fonde aussi une responsabilité : celle d’accueillir, de protéger et d’accompagner toute vie, surtout lorsqu’elle est fragile, dépendante ou menacée.
Dans un monde où les débats sur l’avortement se focalisent souvent sur des critères juridiques, médicaux ou sociétaux, la Bible nous ramène à l’essentiel : la vie n’est pas une propriété, elle est un don. Elle ne nous appartient pas, elle nous est confiée. Elle ne se décide pas, elle s’accueille.
C’est ce que rappelle avec force le Deutéronome :
« Je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur… Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance. »
— Deutéronome 30,15.19
Cette exhortation, adressée à Israël il y a plus de trois mille ans, reste d’une actualité brûlante. Elle nous invite, aujourd’hui encore, à faire le choix de la vie — dans nos lois, dans nos consciences, dans nos familles, dans notre société.
Et à croire, avec foi et espérance, que chaque vie, même la plus fragile, porte déjà en elle l’image du Dieu vivant.
Pour aller plus loin :
- Bible et morale
- L’embryon est une créature de Dieu — Jean-Marie Hennaux, s.j. (Revue Vies consacrées, 1989-2)