Lucia : J'ai choisi ma fille
Après ses fiançailles, Lucia réalise qu’elle est enceinte, la grossesse est imprévue. Ce qui aurait dû être une joie se mue en cauchemar face à l’hostilité de son fiancé et de sa belle-famille. Sous la pression, la jeune femme est contrainte de se préparer à l’IVG. Mais un ange gardien inattendu, une simple infirmière, lui rappelle qu’elle seule doit prendre cette décision. Plongée dans un dilemme déchirant – choisir la vie de son bébé et perdre l’homme qu’elle aime – Lucia fait le choix courageux de garder sa fille. Un témoignage exemplaire sur la solitude face au choix de l’IVG et la force de l’amour maternel.
Une solution imposée : l’IVG
Lucia, 22 ans. Il y a 6 mois, la nouvelle est tombée : je suis enceinte, oubli de pilule. Cette surprise aurait pu être un somptueux cadeau de Noël mais ça n’a pas été le cas. Je venais de me fiancer une semaine avant avec le futur papa qui n’était pas du tout prêt à l’être… Ses parents ont été mis au courant ; on aurait dit l’annonce d’un décès, un vrai cauchemar. Mes parents ont plus tôt bien pris la nouvelle nous ont rassurés : un enfant n’est pas la pire des choses qu’il puisse arriver…
A l’échographie nous décidons de garder notre bébé, pour moi l’avortement a toujours été un acte terrifiant. Il en parle à ses parents qui répondent :
« Mais comment vous allez faire financièrement ? Ce n’est pas possible, ça détruit un couple », etc.
Nous décidons de réunir les 2 familles pour en discuter. J’étais seule à les écouter décider si je devais ou non laisser la vie à mon bébé sans me demander mon avis, sans que personne ne se mette à ma place.
Décision finale : je n’avais pas le choix , je devais lui ôter la vie !
J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, je regardais sans cesse la photo de l’échographie et de mon tout petit qui se faisait beau…
Une rencontre inattendue qui m’aide à prendre la décision que je veux
Je me suis préparée à perdre une partie de moi, mon âme…
Le 2 janvier une dispute éclate , je pars aux urgences pour me faire avorter seule, sans soutien ! Dans la salle d’attente, un jeune couple de futurs parents âgés seulement de 16 ans, heureux, venaient passer une écho et j’ai commencé à réfléchir…
L’infirmière m’informe des deux modes d’IVG et me demande si cette décision était bien la mienne ? Je lui réponds « Non, je n’ai pas le choix». Elle me propose de rentrer chez moi et de bien réfléchir , que je dois être SEULE à prendre une décision de ce type, car je devais l’infliger à mon corps !!
Dilemme …laisser la vie à mon bébé et perdre l’homme que j’aime ? ou tuer mon bébé et me perdre moi même ?… J’ai choisi la vie, je me suis assurée d’avoir le soutient de ma famille ! Puis j’en fais part à mon fiancé … que je ne pouvais pas faire une telle chose !
La colère et la haine ont pris le dessus sur l’amour qu’il avait pour moi, dans son regard il ne voyait que celle qui allait lui imposer une chose qu’il ne désirait absolument pas…
J’ai tout perdu mais ma fille arrive
J’ai essayé de le retenir … mais lui était déjà parti ailleurs sur des sites de rencontres.
Aujourd’hui j’ai tout perdu mon fiancé, mon travail, mais j’ai gagné ma fille et je ne regrette rien !
C’est difficile de vivre une grossesse seule sans partager les moments magiques que cela occasionne avec sa moitié, c’est difficile de subir la haine des autres due au choix que j’ai fait. Mais Je me battrai jusqu’au bout pour donner la vie à ce petit ange. Je trouve cela dommage que l’arrivée d’un bébé puisse occasionner autant de douleurs car un enfant c’est l’amour, la joie et l’innocence, je trouve cela dommage de lui ôter la vie à cause de l’erreur de ses parents…
Je pense que l’avortement est la décision la plus douloureuse dans la vie d’une femme !! Peu de personne le réalisent, peu se mettent à notre place… Aujourd’hui, Je suis fière de la porter dans mon ventre, elle me permet de vivre des moments magiques lors des échographies, avec ses premiers mouvements et ce n’est qu’un début … Je pense que l’amour d’une mère pour son enfant est plus fort que tout mais je garderai toute ma vie ce souvenir douloureux, ce choix que l’on a souhaité m’imposer. J’ai vécu mon pire cauchemars mais aujourd’hui je vis mon plus beau rêve. Je remercie ma fille de faire bientôt de moi une mère dans un mois !
Ce témoignage est un récit authentique et non généré par une intelligence artificielle ou autre. Il nous a été transmis par son autrice, que nous remercions pour sa confiance et son courage. Pour en faciliter la lecture et la clarté, nous avons procédé à l’ajout de titres de chapitres et à de légères corrections orthographiques et grammaticales. L’émotion et le message de l’autrice ont été intégralement préservés.
